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Atelier dans le boudoir : l'invention de l'iconographie de l'atelier du peintre comme espace libertin (L')
Auteur(s) :
Edition :
01/01/18
Résumé :
Dans sa deuxième lettre datée du 20 septembre 1769 et consacrée aux "peintures, sculptures & gravures de Messieurs de l'Académie Royale, exposées au Sallon du Louvre", le chroniqueur des "Mémoires secrets" souligne : "entre les différents petits tableaux peints à la gouache de M. Baudouin, le public se porte en foule vers le "Modèle honnête", qui, malgré plusieurs défauts de bon sens, excite l'intérêt du spectateur. C'est, monsieur, une jeune fille toute nue, d'une part, entre les bras d'une femme, tandis qu'un peintre devant son chevalet semble en esquisser les traits sur la toile. Au haut est écrit : qui non cogit egestas [que ne fait faire l'indigence]". La petite gouache incriminée, aujourd'hui conservée à la National Gallery of Art de Washington (fig. 1, voir cahier couleurs), a conquis une certaine notoriété notamment depuis que, lors de l'exposition de 1984 consacrée aux Salons de Diderot, Marie-Catherine Sahut l'a rapprochée d'un petit apologue que le philosophe salonnier disait avoir proposé à Greuze dès le précédent Salon de 17672. Grimm rapporte en outre en marge du compte rendu de Diderot "aussi Greuze prétend-il que Baudouin lui a réellement volé ce sujet qu'il avait imaginé et qu'il se proposait de traiter. [...] Baudouin, libertin dans son pinceau comme dans ses moeurs, n'avait pas dans son âme le moindre atome nécessaire pour l'exécution d'un tableau de cette honnêteté et de ce pathétique." La gouache est savoureuse en effet et confirma sans aucun doute le succès du miniaturiste Pierre-Antoine Baudouin comme imagier, souvent scandaleux, d'une forme de contemporanéité libertine, d'origine fortement littéraire, dont il assura l'entrée, sinon l'intronisation, au Salon. Nous avons étudié récemment l'importance du rôle de Baudouin comme divulgateur dans l'espace institutionnel et public offert par les expositions organisées au sein de l'Académie royale de peinture et de sculpture, de cette imagerie subtilement licencieuse extraite, en grande partie, du champ spécifique de l'illustration littéraire4.
Pagination :
pp.205-222
Format :
Identifiant :
0070-6760
Auteur(s) :
Autre(s) Note(s) :
Fait partie d'un dossier de 19 articles intitulé "Les lieux de l'art". Partie III intitulée "Métamorphose de l'atelier : lieux de création".
In : Dix-huitième siècle (50 du 01/01/2018)
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Table des matières
Exemplaires
| Titre | Consulter | Support | Consultation | Bibliothèque | Secteur | Localisation | Cote | Disponibilité |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Atelier dans le boudoir : l'invention de l'iconographie de l'atelier du peintre comme espace libertin (L') | Presse | Sur place (magasin) | Bibliothèque d'étude et de conservation | Magasins | Salle neuve | PER.6452 2018 50 | En rayon | |
| Atelier dans le boudoir : l'invention de l'iconographie de l'atelier du peintre comme espace libertin (L') | Presse | Sur place (magasin) | Bibliothèque d'étude et de conservation | Magasins | Salle neuve | DEFAUT_COTE | En rayon |
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